Non, le cerveau ne comprend pas le “non” !

Jérémy Coron
Essentiel
Published in
3 min readDec 17, 2020

--

Si vous voulez approfondir votre connaissance de la neuroergonomie appliquée à la surperformance professionnelle, je vous invite à découvrir gratuitement mon programme d’initiation

➡️ Découvrir le programme.

🐮 N’imaginez pas une vache.
🐺 Ne pensez pas à un loup.
🐙 Éviter de visualiser un poulpe.

Inévitablement sont passés par votre esprit une vache, un loup et un poulpe alors que je vous ai dit de ne pas imaginer, penser et visualiser ces trois animaux.

Étrange non, pourquoi notre cerveau ne parvient-il à pas à ne pas se représenter ces animaux ?

Comment le cerveau gère-t-il la négation ?

Il faut savoir que notre cerveau est avant tout un organe visuel, un organe visuel qui doit se représenter un concept avant d’agir ou de ne pas agir avec ou sur.

De ce fait, quand on cherche à induire à notre cerveau de ne pas faire quelque chose / de ne pas se représenter quelque chose, alors il va commencer par se représenter la « chose » en question avant d’y accoler tout concept d’inaction.

Ainsi pour ne pas penser à une vache, notre cerveau doit déjà se représenter la vache en question pour savoir justement à quoi il ne doit pas penser.

Alors, elle est comme votre vache à vous ?

C’est pour cette même raison dire à un enfant « n’écris pas sur le mur » fait qu’il va écrire sur le mur, car son cerveau va projeter avant tout l’action d’écrire avant d’enclencher la négation.

C’est pour cette même raison, également, dire à une personne « n’hésites pas revenir vers moi si besoin » fait qu’elle va hésiter à le faire.

C’est pour cette même raison, enfin, que dire à une personne « il n’y a pas de risque » va générer en lui des doutes là où il n’en avait pas potentiellement initialement.

Remplaçons la négation et communiquons de façon plus neuroergonomique.

Vu que notre cerveau ne peut pas concevoir la négation au sens strict du terme, que faire ?

Il faut simplement changer sa façon de s’exprimer et de tourner en positif au lieu de passer par le négatif.

Seule solution : changer sa façon de communiquer.

On peut remplacer, par exemple :

➡️ « N’écris pas sur les murs » par « écris plutôt sur cette feuille ».
➡️ « N’hésite pas à revenir vers moi si besoin » par « reviens vers moi si besoin ».
➡️ « Il n’y a pas de risque » par « il n’y a que des avantages ».

Ou encore,

➡️ « Ne cours pas » par « marche ».
➡️ « Ne crie pas » par « parle ».
➡️ « Arrête d’être en retard » par « fait en sorte d’être à l’heure ».
Et j’en passe.

Ce changement de « mode » de communication est certes contre-intuitif au départ, mais s’efforcer à l’adopter permet de gagner en impact dans sa communication, dans ses échanges interpersonnels et d’augmenter son pouvoir d’influence.

Le jeu en vaut la chandelle.

Vous voulez aller plus loin ?

Si vous voulez aller plus loin dans la découverte des mécanismes de votre cerveau et des stratégies pour optimiser le potentiel de ce dernier, je vous invite à découvrir mon podcast hebdomadaire et à rejoindre ma lettre privée.

--

--

Jérémy Coron
Essentiel

Passionné de neuroergonomie et de surperformance professionnelle, je vous partage le résultat de mes recherches au travers de mon podcast hebdomadaire.